Entrepreneuriat et coopération : le Projet “AN KA BAARA” au cœur du Salon de l’Alliance du Sahel

Bamako, 18 - 21 novembre 2025.

La capitale malienne a accueilli le premier Salon de l’Entrepreneuriat des États de l’Alliance du Sahel (AES), un événement qui a réuni plus de 5 000 participants parmi des délégations officielles, des institutions publiques, des organisations internationales et des acteurs privés. Placé sous la haute présidence du général Assimi Goïta, Président de la Transition et de la Confédération AES, le Salon a mis en avant le thème :
« Entrepreneuriat, facteur d’intégration et de développement économique des pays de la Confédération AES ».

L’inauguration s’est déroulée en présence du Premier ministre du Mali, de plusieurs ministres, de représentants diplomatiques et d’agences des Nations Unies, confirmant la volonté des autorités de promouvoir l’entrepreneuriat comme moteur de stabilité et de développement dans un contexte régional complexe.

En raison de la récente évacuation, le personnel de l’AICS n’a pas pu participer physiquement, mais a suivi les activités à distance.

Un projet au centre de l’attention

Le stand dédié au Projet AN KA BAARA, mis en œuvre par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) à hauteur de 3,5 millions d’euros sur 30 mois, a été l’un des plus fréquentés et a reçu la visite du Premier ministre et de la ministre de l’Entrepreneuriat.

À cette occasion, l’OIT a présenté le Concours national de business plan pour jeunes entrepreneurs, qui propose un accompagnement technique, du mentorat et des opportunités de financement. L’initiative, réalisée en partenariat avec le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), a déjà recueilli 356 candidatures, renforçant la visibilité et l’impact du Salon.

Le projet se distingue par sa capacité à créer des synergies entre institutions publiques, secteur privé et organisations internationales, offrant aux jeunes non seulement un accès à des ressources financières, mais aussi un accompagnement technique personnalisé, garantissant la durabilité des initiatives.

Des résultats concrets sur le terrain

Le Salon a également permis de partager les principaux progrès du projet AN KA BAARA, qui intervient dans les filières mangue et horticulture dans les régions sud du Mali (Koulikoro, Sikasso et District de Bamako) et favorise l’emploi des jeunes. Parmi les résultats récents :

  • Certification et qualité : 250 producteurs en cours de certification Global G.A.P. ; 380 producteurs engagés dans la certification biologique.
  • Innovation agricole : expérimentation pilote d’interculture patate douce–mangue avec 40 producteurs, en vue d’exportations vers l’Europe.
  • Formation des jeunes : 50 nouveaux jeunes horticulteurs sélectionnés pour la formation ; les 47 du premier groupe ont déjà lancé leurs activités entrepreneuriales.
  • Accès aux intrants agricoles : campagne nationale sur l’utilisation de semences certifiées, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture.
  • Services d’information : le service téléphonique agricole a déjà atteint plus de 110 000 utilisateurs.
  • Évaluation à mi-parcours : en cours, avec restitution prévue avant la fin de l’année.

Un modèle de coopération pour le Sahel

Le Salon a confirmé la volonté des autorités maliennes de positionner le pays comme hub régional pour l’innovation et l’entrepreneuriat, en construisant de nouveaux réseaux de coopération et en proposant des solutions concrètes aux défis liés à l’emploi.
Dans ce cadre, le Projet AN KA BAARA s’impose comme un exemple tangible de coopération internationale capable de soutenir la jeunesse, de promouvoir l’innovation et de favoriser la formalisation des activités économiques. Sa présence au Salon démontre comment l’engagement conjoint des acteurs publics, privés et internationaux peut se traduire par des résultats concrets et des perspectives de développement inclusif pour le Mali et l’ensemble de la région sahélienne.

 

 

 

Crédit photos: OIT Abidjan

Mali : 3 000 hectares pour l’avenir. L’engagement de l’AICS dans le Projet Brigade Verte pour l’Emploi et l’Environnement (PBVE)

« Investir dans la terre, l’environnement et la jeunesse signifie construire la paix et l’avenir. Le Projet de la Brigade Verte pour l’Emploi est une démonstration concrète de cet engagement partagé. »
Giovanni Grandi, Chef de bureau AICS Dakar

Le 25 novembre 2025, à Bamako, s’est tenu le sixième et dernier Comité de pilotage du Projet Brigade Verte pour l’Emploi et l’Environnement (PBVE), une initiative présidentielle qui a su conjuguer régénération environnementale, sécurité alimentaire et promotion de l’emploi des jeunes. Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur une initiative qui, ces dernières années, a réussi à allier protection de l’environnement et création de nouvelles opportunités pour la jeunesse malienne.

Le Projet de la Brigade Verte pour l’Emploi et l’Environnement est né avec un objectif clair : redonner vie aux terres dégradées et lutter contre la désertification, en impliquant directement les communautés locales. Les brigades vertes, composées en grande partie de jeunes, sont engagées dans des activités de reboisement, de plantation et de gestion durable des ressources naturelles. Ainsi, le projet a non seulement contribué à la résilience environnementale, mais il est aussi devenu un moteur d’inclusion socio-économique.

Un rôle central dans ce processus est joué par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), qui a accompagné le PBVE avec un soutien technique et institutionnel constant. L’AICS a contribué au renforcement des capacités locales, favorisé le dialogue entre institutions et communautés et facilité l’intégration du projet dans les stratégies nationales de développement durable. Cet accompagnement s’est traduit par un appui opérationnel concret, garantissant la qualité des actions, la transparence des processus et la valorisation des bonnes pratiques.

Lors de ce dernier comité national, les participants ont discuté des résultats déjà obtenus, malgré les défis climatiques et sécuritaires qui touchent les régions du Sahel. L’intervention a permis la régénération de 3 000 hectares de terres, en valorisant et équipant 22 sites répartis entre les régions de Kayes et Nioro, avec un impact direct sur des milliers de jeunes, de familles vulnérables et de migrants de retour. La mise à disposition des sites par les communautés locales, officialisée par des actes validés par les autorités communales, a consolidé le processus de reconnaissance et de formalisation des droits d’usage des terres, garantissant la durabilité des actions entreprises.

Les infrastructures hydro-agricoles ont connu une avancée notable : 89 puits fonctionnels sur 100 prévus, dont plus des deux tiers déjà équipés ; 61 installations photovoltaïques installés pour alimenter les systèmes de pompage d’eau destinés aux activités agricoles et forestières ; 46 réservoirs d’eau sur les 50 prévus, couvrant presque tous les sites des régions de Kayes et Nioro. Ces réservoirs ont permis l’irrigation des terres restaurées, la plantation d’acacias pour la gomme arabique et le soutien aux coopératives de jeunes engagées dans la production agricole. Ces investissements ont rendu possible le démarrage de la production agroforestière et la valorisation des sites pilotes.

Sur le plan social et économique, le projet a mobilisé et formé 1 500 jeunes, organisés en coopératives de production. Grâce à l’approche HIMO (Haute Intensité de Main-d’Œuvre), 4 500 emplois verts ont été créés, contribuant à réduire le chômage des jeunes et à renforcer la cohésion communautaire. Les coopératives ont bénéficié de soutiens concrets, tels que des équipements et du petit matériel, permettant de lancer des activités génératrices de revenus dans divers secteurs, de l’agriculture à la transformation locale.

Du point de vue environnemental, le PBVE a initié des actions visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone, avec une perspective de réduction estimée de 300 000 tonnes de CO₂ d’ici 2030. Le choix stratégique de favoriser la plantation d’acacias pour la gomme arabique a allié dimension écologique et valorisation économique, créant de nouvelles opportunités de revenus pour les communautés rurales.

Le projet a consolidé un dispositif institutionnel, avec des comités nationaux et régionaux de direction, une unité de gestion opérationnelle et le soutien technique de l’AICS, garantissant accompagnement méthodologique, transparence administrative et renforcement des capacités locales.

Enfin, le débat s’est également porté sur les perspectives futures : élargir la couverture territoriale du projet, consolider les résultats obtenus et renforcer les partenariats avec les institutions et acteurs internationaux. Le PBVE s’affirme ainsi comme un exemple concret de coopération soutenant des parcours de développement durable, capables d’intégrer environnement, emploi et inclusion sociale.

Pour l’AICS et ses partenaires, le projet représente un modèle d’intervention démontrant que la lutte contre le changement climatique et la promotion de l’emploi des jeunes peuvent avancer ensemble, générant des bénéfices durables pour les communautés et contribuant aux objectifs mondiaux de développement durable.

Le PBVE illustre une coopération efficace entre le Mali et l’Italie, avec l’implication directe des communautés locales, des autorités communales et des structures techniques régionales. L’approche participative a facilité la mise à disposition des terres et renforcé le sentiment d’appartenance.

Crédit photos: AICS Dakar

 

 

Sénégal – Première mission technique de l’Initiative VEROUS sur la promotion de la transition énergétique au sein du système universitaire sénégalais

Dans le cadre de l’Accord entre l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et l’Université « Gabriele d’Annunzio » de Chieti-Pescara, une première mission technique conjointe s’est déroulée du 2 au 12 novembre dernier, dédiée au lancement et au renforcement de la collaboration opérationnelle dans le cadre de l’Initiative VEROUS – Valorisation Énergétique des Résidus Organiques dans les Universités Sénégalaises.
L’initiative, financée par le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale (MAECI) via l’AICS et mise en œuvre par l’Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables (ANER), promeut des solutions innovantes de gestion des déchets organiques dans les universités sénégalaises grâce à l’adoption de technologies de digestion anaérobie pour la production d’énergie renouvelable.
L’objectif est de contribuer à la durabilité environnementale, à l’amélioration des services universitaires et à la réduction des émissions, tout en renforçant la recherche, l’innovation et les capacités locales.
La mission, réalisée conjointement par l’AICS – bureau de Dakar, l’ANER et l’Université d’Annunzio, a inclus un vaste itinéraire technique comprenant des visites auprès des principales institutions académiques impliquées dans l’initiative : Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Université Amadou Mahtar Mbow (UAM) de Diamniadio, Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, École Polytechnique de Thiès, Université Alioune Diop de Bambey (UADB) en collaboration avec l’ISRA – Institut Sénégalais de Recherches Agricoles, et Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ).
Ces visites ont permis de consolider la coopération entre les partenaires et d’approfondir l’état d’avancement des activités préliminaires sur les différents sites sélectionnés. Au cours de la mission, des réunions techniques ont été organisées avec les responsables académiques et administratifs, des données utiles à la définition des solutions de valorisation énergétique à mettre en œuvre ont été collectées, et les éléments nécessaires à la préparation des spécifications techniques de l’appel d’offres international pour la fourniture et l’installation des biodigesteurs ont été discutés.
Cette mission a constitué une étape stratégique pour la mise en œuvre de l’Initiative VEROUS, en posant les bases du démarrage opérationnel des activités et en renforçant la coopération scientifique et technique entre l’AICS Dakar, l’ANER et l’Université Gabriele d’Annunzio. Grâce à ce parcours conjoint, l’initiative contribuera à diffuser des modèles durables de gestion des résidus organiques et à promouvoir la transition énergétique au sein du système universitaire sénégalais.

Crédit photos: AICS Dakar/Valentina Morini

Lancement de l’AEYA, l’Afrique-Europe Youth Academy : la jeunesse au cœur du leadership en Afrique subsaharienne

L’Afrique-Europe Youth Academy (AEYA) a été officiellement lancée le 30 septembre dernier à Dakar. Cette initiative ambitieuse vise à renforcer le leadership des jeunes dans 20 pays d’Afrique subsaharienne, en promouvant les compétences, les partenariats et les opportunités en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable.

Financé par l’Union européenne à hauteur de 15 millions d’euros dans le cadre du programme Global Gateway Afrique-Europe, le projet est mis en œuvre par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et Expertise France, chef de file du consortium.

Partenaires de l'initiative pour l'AICS : les universités de Turin, Pavie et l'Institut universitaire européen, ainsi que les universités Sokoine University of Agriculture (Tanzanie), Arba Minch University (Éthiopie) et Université Joseph Ki-Zerbo (Burkina Faso).

L’AEYA repose sur une conviction simple mais puissante : les jeunes ne sont pas seulement l’avenir, ils sont aussi le présent. Grâce à leur énergie, leur créativité et leur vision, ils peuvent apporter des solutions concrètes aux défis sociaux, économiques et environnementaux actuels. L’initiative vise à transformer ce potentiel en moteur de changement, en fournissant aux jeunes les outils nécessaires pour devenir des acteurs du changement, non seulement dans leurs pays, mais aussi dans le dialogue entre l’Afrique et l’Europe. C’est un investissement fondé sur la confiance, les compétences et la vision des nouvelles générations.

La structure s’articule autour de trois piliers complémentaires : Unlock, libérer le potentiel des jeunes à travers des espaces conçus et gérés par eux-mêmes ; Amplify : renforcer la voix des jeunes leaders, en particulier des femmes, grâce à des formations, un accompagnement personnalisé et un soutien concret à leurs projets ; Connect : créer des réseaux entre les jeunes, les institutions, les communautés et les partenaires européens, afin de bâtir des connexions solides et durables.

Le rôle de l’AICS est central pour garantir que ces piliers se traduisent par des résultats tangibles, grâce à une collaboration étroite avec les institutions locales, les associations de jeunesse, les universités et la société civile.

Avec l’AEYA, une nouvelle opportunité s’ouvre pour valoriser l’approche italienne de la coopération, en l’intégrant dans une vision européenne partagée et inscrite dans le cadre du Global Gateway. Une occasion de renforcer la contribution italienne à la coopération déléguée de l’Union européenne et de promouvoir un dialogue plus structuré entre l’Italie, l’Europe et l’Afrique.

Crédit photos: AICS Dakar/Chiara Barison

La Coopération Italienne présente à l’Africa Food Systems Forum à Diamniadio, au Sénégal

L'Africa Food Systems Forum 2025, un important rendez-vous entre les leaders des secteurs public et privé, les décideurs politiques, les chercheurs, les partenaires de développement et les jeunes engagés dans la transformation des systèmes alimentaires à travers le continent, grâce à des investissements, à l'innovation et à des politiques inclusives, s'est achevé la semaine dernière.

L'événement de cette année, axé sur le thème « La jeunesse africaine : à la pointe de la collaboration, de l'innovation et de la mise en œuvre de la transformation des systèmes agroalimentaires », a attiré un large public.

L'Italie s'est distinguée par sa présence avec un stand qui a réuni, sous la coordination de l'Ambassade d'Italie à Dakar, l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), l'Italian Trade Agency et Cassa Depositi e Prestiti, offrant ainsi un espace d'échange, de dialogue et de connaissance sur l'engagement de l'Italie dans la région.

Un engagement également renforcé par la mission à Dakar du Ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et des Forêts, M. Francesco Lollobrigida, qui a représenté l'Italie au Forum et a eu d'importantes réunions bilatérales avec les autorités sénégalaises, d'autres pays africains et des organisations internationales.

Le ministre Lollobrigida a visité le stand Italie et s'est entretenu avec les experts agronomes du siège de l'AICS à Dakar, qui ont pu présenter les projets agricoles financés par la Coopération italienne au Sénégal, notamment le PAPSEN, Programme d'appui au Programme national d'investissement agricole - Sénégal ; le PAIS, Programme agricole Italie - Sénégal ; le PAFISEM, Projet d'appui au développement des filières semencières dans le bassin du fleuve Sénégal et le PIESAN, projet d'intensification éco soutenable de l'agriculture dans les Niayes.

À travers ces projets, la Coopération Italienne promeut une agriculture durable et résiliente, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et au développement rural des populations. Cela s'inscrit dans le cadre d'une stratégie d'intervention globale qui vise un développement inclusif grâce à une approche participative et multi acteurs, en collaborant avec les gouvernements locaux, les organisations internationales, les ONG, les entreprises et les associations de la diaspora, en favorisant les partenariats public privé avec le Système Italie et d'autres acteurs afin de garantir des interventions durables et à fort impact, toujours dans une perspective de développement partagé.

Crédit photo: Ambassade d'Italie à Dakar/Badara Preira

Crédit photo: Ambassade d'Italie à Dakar/Badara Preira

Crédit photo: Ambassade d'Italie à Dakar/Badara Preira

Crédit photo: AICS Dakar/Chiara Barison

SENEGAL – Plus de 500 jeunes ont été insérés dans différentes entreprises dans les 14 régions du Pays grâce à l’initiative FIT ! action PAIJEF

528 jeunes diplômés (dont 308 femmes et 220 hommes) ont été insérés à travers des contrats de stage dans 345 entreprises dans les 14 régions du pays. Parmi eux, 12 personnes handicapées ont également été insérées (6 hommes et 6 femmes). Voici les résultats remarquables de la première phase d’insertion professionnelle de l’Initiative FIT ! Action PAIJEF (Projet d’Appui à l’Insertion des Jeunes et des Femmes formés) qui a eu lieu de septembre 2024 à juin 2025 pour une durée de 10 mois.
La cérémonie nationale de remise des attestations de stage s'est tenue vendredi 18 juillet à Thiès en présence du Ministre de la Formation Professionnelle et technique, Amadou Moustapha Njekk Sarre, de S.E. l’Ambassadrice d’Italie au Sénégal, Caterina Bertolini et du Ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, Abass Fall.

Pour rappel, dans le cadre de l’Initiative FIT ! Action PAIJEF, pilotée par le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique (MFPT) et cofinancée par l’UE et l’AICS, le Ministère implémente les activités relatives à l’insertion professionnelle de jeunes formés, hommes, femmes et personnes handicapées, dans les 14 régions du pays. Cela afin de promouvoir, entre autres, des expériences de premier emploi pour les jeunes, également dans les métiers utiles à l’organisation et à l’exécution des prochains Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026.

Les secteurs majoritairement ciblés par cette première phase d’insertion ont été le secteur agro-alimentaire, l’hôtellerie, le tourisme et la restauration, ainsi que les commerce et les services. A titre indicatif, les profils insérés vont de l’agent de marketing, au technicien agroalimentaire, au graphic designer, à l’informaticien, à l’agent comptable et à l’assistant de direction.
« L’Italie et le Sénégal sont des partenaires stratégiques dans le domaine de la formation professionnelle et de l’insertion des jeunes sénégalais et sénégalaises sur le marché du travail. Dans le cadre de la Stratégie Senegal 2050 et du Plan Mattei pour l’Afrique, la Coopération italienne s’engage à renforcer le rôle des collectivités territoriales, pour garantir que les jeunes Sénégalais aient accès à des opportunités de travail décent sur l’ensemble du territoire. Le PAIJEF s’inscrit dans le cadre d’une plus grande initiative mise en place grâce à un effort collectif de l’Union Européenne, notamment avec l’Initiative FIT! Sénégal – Accompagner les jeunes vers l’emploi dans le cadre des JOJ Dakar 2026” a affirmé S.E. l'Ambassadrice d'Italie au Sénégal lors de la cérémonie.

La présence des jeunes stagiaires et des chefs d’entreprises accueillant des stagiaires a contribué à valoriser et à diffuser les résultats issus de l’initiative, en s’appuyant sur un partenariat fructueux entre le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique (MFPT) et l’écosystème des acteurs de l’insertion professionnelle au niveau territorial.

Crédit photo: AICS Dakar/Chiara Barison

Crédit photo: AICS Dakar/Chiara Barison

Crédit photo: Ambassade d'Italie à Dakar/Aicha Thioub

Crédit photo: Ambassade d'Italie à Dakar/Aicha Thioub

La diaspora malienne : pilier d’expertise pour le développement national. Le témoignage du bureau de l’AICS à Dakar lors du Forum international de Bamako

Dans le cadre du Forum International de la Diaspora, le troisième panel s'est penché sur un sujet crucial, la mobilisation des compétences de la diaspora pour le développement national. Un thème qui résonne fortement dans le contexte actuel de développement durable, dans lequel la diaspora malienne représente non seulement un pont culturel, mais surtout un moteur stratégique d'innovation, de compétences et d'engagement civique.

L'un des protagonistes du débat a été Giovanni Grandi, chef du bureau de l'AICS à Dakar, qui a apporté une perspective concrète sur l'importance d'inclure la diaspora dans les parcours de coopération. Un discours plein d'expérience et de vision. M. Grandi a partagé les résultats et les défis des programmes qui, sous la direction de l'AICS, impliquent activement les communautés maliennes à l'étranger dans les processus de développement local et national. Des projets allant de l'agroécologie à la formation professionnelle et au renforcement des capacités institutionnelles dans des secteurs clés tels que l'entreprenariat des jeunes ont été mis en évidence. Le chef du bureau de l'AICS Dakar a souligné que la collaboration entre l'Agence et la diaspora malienne est basée sur des valeurs partagées telles que le sentiment d'appartenance, le co-développement, l'inclusion et la valorisation des connaissances propres à la diaspora.

Le discours a envoyé un message clair : les compétences de la diaspora ne sont pas accessoires, mais centrales. La Coopération Italienne, à travers l'AICS, entend continuer à construire des ponts stratégiques avec la diaspora, en promouvant des formes de participation stables, structurées et reconnues par les institutions locales.

 

 

Crédit photo: Commissariat à la Sécurité Alimentaire malien

Crédit photo: Commissariat à la Sécurité Alimentaire malien

Crédit photo: AICS Dakar/Claudia Berlendis

Mali – Consultation sur le Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire : Vers une approche durable et inclusive

Sous la présidence de Son Excellence Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, une consultation importante s'est tenue le 26 mai 2025 autour du Plan National de Réponse à l'Insécurité Alimentaire. Cet événement a réuni des acteurs clés du secteur humanitaire et du développement, notamment le Ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire, le Chef de la Délégation de l'Union Européenne, les représentations diplomatiques accréditées au Mali, ainsi que plusieurs partenaires techniques et financiers engagés dans la lutte contre la vulnérabilité alimentaire.

Un engagement fort pour la protection des populations vulnérables

Selon les estimations actuelles, le Mali compte environ 5,9 millions de personnes nécessitant une assistance humanitaire en raison de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. La crise prolongée dans le pays a entraîné une vulnérabilité extrême, avec 8,8 millions de personnes en situation de besoin, dont 1,8 million nécessitant une assistance humanitaire urgente.
Ces chiffres mettent en évidence la gravité de la crise et la nécessité d'une réponse coordonnée pour assurer l'accès à la nourriture, aux services de santé et à la protection des populations les plus vulnérables. Ce Plan National de Réponse, conçu et mis en œuvre par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, s'inscrit dans une stratégie visant à protéger la vie et la dignité des populations les plus touchées par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Son objectif principal est de garantir une assistance multisectorielle d’urgence, en adéquation avec une vision centrée sur les besoins fondamentaux des citoyens dans les politiques publiques nationales.

Pour faire face à cette crise alimentaire, le plan prévoit une intervention ciblée pour environ 4,7 millions de personnes vulnérables, avec un budget global de 704 millions d'euros, réparti entre des secteurs clés tels que la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour garantir un accès suffisant à des aliments de qualité; la santé, afin de répondre aux besoins liés à la malnutrition et autres urgences sanitaires; l'éducation, pour assurer la continuité de l'apprentissage malgré les difficultés socio-économiques; l'hygiène et assainissement, afin d'améliorer les conditions de vie et prévenir les risques sanitaires.

Rôle stratégique de l'AICS et du projet Brigade Verte

Lors des discussions, il a été souligné l'engagement crucial de l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), qui soutient des programmes innovateurs en matière de sécurité alimentaire et de résilience socio-économique des communautés maliennes. L'AICS, déjà impliquée dans de nombreux projets dans le pays, a démontré l'importance d'une approche intégrée, avec un accent particulier sur le renforcement des capacités productives locales, comme en témoigne le projet de crédit d’aide "Brigade verte pour l’emploi et l’environnement".

Cette initiative stratégique, mentionnée à plusieurs reprises lors de la rencontre, est axée sur la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre la désertification.

L'AICS travaille en étroite collaboration avec les autorités maliennes, afin de promouvoir des pratiques agricoles éco-responsables, contribuant à atténuer l'impact du changement climatique et à garantir une sécurité alimentaire durable.

Vers une transition résiliente et durable

Lors de son intervention, le Ministre Abdoulaye DIOP a souligné l'engagement des partenaires humanitaires, tout en rappelant que l'objectif du Mali ne doit pas être une dépendance permanente à l'aide humanitaire, mais plutôt une transition vers la résilience et le développement durable. Il a insisté sur l'importance d'une action collective, dans laquelle tous les acteurs collaborent pour offrir des réponses efficaces et coordonnées aux besoins du pays.

Recommandations et renforcement de la coordination

L'événement a également comporté une séquence de discussions, au cours de laquelle les partenaires techniques et financiers ont partagé leurs analyses et formulé des recommandations visant à optimiser la gestion des aides et à renforcer les synergies avec les stratégies gouvernementales. Parmi les principales actions proposées : une meilleure intégration entre l’aide humanitaire et les stratégies de développement, pour garantir une réponse plus pérenne, un renforcement du soutien aux institutions locales, afin d’optimiser la gestion des ressources et des interventions; une collaboration accrue entre les partenaires, pour éviter les doublons et améliorer la distribution des ressources.

La consultation sur le Plan National de Réponse à l'Insécurité Alimentaire représente une avancée majeure pour le Mali, non seulement pour faire face aux urgences humanitaires, mais aussi pour poser les bases d'une stratégie de résilience et de développement durable. Le succès du plan dépendra désormais de son exécution efficace, avec une coordination renforcée entre les institutions publiques, les acteurs locaux et les partenaires internationaux, afin de garantir un impact tangible et durable sur la sécurité alimentaire du pays.

Crédit photo: Ministère des affaires étrangères du Mali

 

Crédit photo: Ministère des affaires étrangères du Mali

MACFRUT 2025 conclut : le professeur sénégalais Michel B. Diop récompensé pour son exposé

Lors de la dernière journée du salon Macfrut, la délégation du siège de l'AICS à Dakar a participé à diverses activités.
Les entrepreneurs sénégalais, accompagnés de représentants institutionnels, ont pris part aux derniers rendez-vous B2B avec les exposants italiens.
L’expert agronome de l’AICS Dakar, Dr Giuseppe Busalacchi et le coordinateur du projet PIESAN, Dr Tanor Meissa Dieng, ont pris part au panel intitulé « Le rôle du crédit d’aide dans le développement agroalimentaire : expériences et opportunités » organisé par le siège de l'AICS à Rome.

Ils ont respectivement illustré les défis et les opportunités du développement rural au Sénégal et les initiatives de la Coopération italienne, ainsi que les résultats obtenus, l’impact et les enseignements tirés de la mise en œuvre du projet PIESAN, financé par l’AICS avec un crédit d’aide de 10 millions d’euros.

Par la suite, l’expert agronome de l’AICS Dakar a facilité une rencontre entre le Directeur Général de l’ANER et le Prof. Giancarlo Colelli, professeur titulaire de la chaire des technologies post-récolte à l’Université de Foggia, afin de discuter de la co-conception d’une nouvelle initiative financée par l’AICS pour l’installation de chambres froides solarisées destinées au stockage de produits horticoles.

La journée s’est conclue par l’attribution, par le comité technique du congrès international Frutic 2025, du deuxième prix de la meilleure présentation orale à l’intervention « Potential for a low-cost greenhouse technology to optimize drying conditions of fruits and vegetables in Senegal for storage » du Prof. Michel Bakar Diop, professeur et chercheur en Sciences Agronomiques et Technologies Alimentaires à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

 

Le siège AICS de Dakar protagoniste a MACFRUT2025

Le 7 mai, les délégués sénégalais invités par l'AICS Dakar au salon Macfrut - le célèbre salon international dédié aux fruits et légumes, qui se tient à Rimini, en Italie - ont été les protagonistes des activités pédagogiques et de vulgarisation organisées parallèlement à la foire.

Le Directeur de l'Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables du Sénégal (ANER), Dr Diouma KOBOR, a participé au panel intitulé « Agrivoltaics: Harvesting solar energy in the Mediterranean » organisé par Res4Africa, au cours duquel plusieurs partenaires internationaux ont discuté des évolutions de l'application du photovoltaïque dans leurs pays respectifs, en partageant programmes et défis à relever dans un avenir proche.

Le Dr KOBOR a présenté l’état actuel du photovoltaïque au Sénégal, en soulignant les immenses potentialités du pays grâce à une moyenne annuelle d’irradiation solaire très élevée. Il a également présenté les futurs projets de l’ANER, notamment un projet en cours de finalisation avec l’AICS Dakar, visant à installer des chambres froides pour le stockage de produits horticoles, alimentées par des panneaux solaires.

Le Dr Michel Bakar Diop, professeur et chercheur en Sciences Agronomiques et Technologies Alimentaires à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a quant à lui participé à la conférence Frutic 2025, où il a présenté une communication intitulée « Potential for a low-cost greenhouse technology to optimize drying conditions of fruits and vegetables in Senegal for storage ».

Il y a exposé les résultats des recherches de l’Université de Saint-Louis sur le séchage solaire des produits horticoles à l’aide de technologies accessibles aux petits agriculteurs locaux.