Deuxième édition de la Foire de l’Emploi Vert à Kolda, une initiative en appui à la réintégration des migrants de retour, l’employabilité des jeunes et l’innovation dans les secteurs durables

L'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et l'Ambassade d'Italie à Dakar ont participé à la Foire verte de Kolda organisée par l'OIM dans le cadre du projet de réintégration des migrants de retour au Sénégal financé par la République tchèque. Les vingt entreprises de la région de Saint-Louis bénéficiant du Projet Intra-Régional de Promotion des Migrations financé par AICS et mis en œuvre par l'OIM ont également participé avec un stand. En plus de ces entreprises, le projet offre une formation professionnelle à 100 jeunes dans le secteur agroalimentaire. Plus de la moitié d'entre eux ont déjà terminé leur formation.

Le Programme de migration pour le développement (MDP) est une initiative régionale impliquant quatre pays (Sénégal, Gambie, Guinée et Guinée Bissau), dans le but de favoriser l'emploi des jeunes, le développement socio-économique local et la promotion d'une mobilité régulière et ordonnée entre les quatre pays. L'économie verte est considérée comme un moteur de développement et la création d'emplois pour les jeunes comme une réponse à la migration irrégulière.

La Guinée était l'invitée d'honneur de la foire. Deux entreprises accompagnées par le MDP ont été présentes avec des stands d'exposition, soulignant l'importance du MDP pour relever les défis de la migration au niveau régional. Parallèlement, plusieurs jeunes formés dans le cadre dudit projet, lauréats d'un concours de pitch, ont été récompensés lors de l'événement.

L'événement a également connu une forte présence italienne, avec la participation de deux entreprises (Engreen et Irritec) ; du projet Cinemarena, financé par le Ministère des Affaires Etrangères italien ; de l'OSC COSPE avec ses projets d'économie verte, dont deux sont des projets de coopération décentralisée (Municipalité de Bitonto et Région Emilia Romagna), et de l'OSC VIS, qui a participé à l'organisation de l'initiative.

La foire s'est déroulée dans une zone où la Coopération italienne est historiquement présente. En effet, l'AICS est active en Casamance (à Kolda et Sédhiou) à travers des interventions de développement rural, géré par le Ministère sénégalais de l'Agriculture (MASAE).

Par Marina Palombaro  e Silvia Caiazza

Crédit photo: AICS Dakar

Crédit photo: AICS Dakar

Crédit photo: OIM

Crédit photo: OIM

Journée internationale de l’éducation : une occasion de renouveler notre engagement collectif en faveur d’une éducation qui ne laisse personne de côté

Le 24 janvier est la Journée internationale de l'éducation, l'occasion de réfléchir à l'importance fondamentale de l'accès à l'éducation pour tous. Cet événement nous rappelle que l'éducation est un levier essentiel pour le développement durable, la paix et l'égalité, mais permet également de mettre en lumière les défis colossaux qui persistent à l'échelle mondiale.
Selon les données du Global Education Monitoring Report 2024 de l'UNESCO, plus de 250 millions d'enfants et de jeunes n'ont pas accès à l'éducation. Parmi eux, une proportion importante réside en Afrique subsaharienne, la région qui compte le plus grand nombre d'enfants non scolarisés.
Dans ce contexte, l'inclusion des enfants en situation de handicap devient une question de plus en plus centrale : en effet, selon l'UNESCO, seuls 10 % des enfants en situation de handicap en Afrique ont accès à une éducation de qualité.
La Journée internationale de l'éducation nous invite à reconnaître que l'éducation reste un défi mondial qui doit être relevé de toute urgence. Ce n'est qu'en en faisant une priorité absolue que nous pourrons garantir un avenir plus équitable et plus durable pour tous.

L'éducation comme outil de coopération au développement

L'éducation représente l'un des domaines d'intervention prioritaires de l'AICS, conformément aux lignes directrices de la Communauté européenne et aux objectifs de développement durable de l'Agenda 2030. En particulier, l'Agence s'engage à garantir l'éducation pour tous en améliorant la fourniture de services éducatifs inclusifs et de qualité, couvrant tous les niveaux d'éducation, de l'enseignement préscolaire à l'enseignement universitaire et postuniversitaire, en passant par l'enseignement primaire et secondaire.

Selon le même rapport, la principale cause de cette grave situation mondiale est le sous-investissement persistant dans l'éducation, en particulier dans les pays à revenu faible. Le manque de ressources adéquates contribue aux inégalités régionales, avec des infrastructures insuffisantes et une pénurie de personnel éducatif. Il est donc essentiel que les pays et tous les acteurs de la coopération au développement dans le monde unissent leurs efforts pour soutenir la stabilisation des systèmes éducatifs en Afrique afin qu'ils deviennent un moteur de croissance.

La Coopération Italienne au Sénégal

Ces dernières années, le bureau de Dakar de l'AICS a concentré ses efforts sur des projets visant à promouvoir l'éducation inclusive, à améliorer l'accès à des services éducatifs de qualité et à renforcer le système scolaire sénégalais, dans le but de créer des environnements d'apprentissage qui répondent aux divers besoins des enfants et des jeunes, en particulier ceux issus de milieux marginalisés et vulnérables, y compris les enfants en situation de handicap. Le projet Faire l'Ecole Plus (Favoriser l’Inclusion et la Réussite à l’école) et le PASEB (Programme d’Appui au Système Educatif de Base) financent la construction de nouvelles infrastructures scolaires adaptées aux besoins des personnes en situation de handicap à travers le Sénégal, tandis que le projet Faire l'Ecole soutient le renforcement des services du Ministère de l'Education Nationale et le renforcement des capacités du personnel éducatif sur les questions d'éducation inclusive.

L'un des événements importants de cette journée a été l'inauguration en octobre dernier du collège Thidelly dans la région de Kolda, construit dans le cadre du PASEB, en présence du Ministre sénégalais de l'éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy. Le projet, doté d'un financement de 12,5 millions d'euros, a permis d'améliorer l'accès aux services d'éducation de base dans les zones d'intervention par la construction et l'équipement de 50 écoles (37 primaires et 13 secondaires) et la réhabilitation de 300 salles de classe dans les régions de Kaolack, Kaffrine, Kolda et Sédhiou. L'initiative a également favorisé l'amélioration de l'offre éducative, pédagogique et didactique de base dans les zones d'intervention, avec une attention particulière à la dimension du genre. De nombreuses activités ont été menées : l'accompagnement de la conception et du développement de projets éducatifs scolaires, fourniture d'outils pédagogiques et de matériel didactique, et renforcement des connaissances du personnel scolaire sur les questions liées aux violences basées sur le genre et à l'éducation inclusive.
Dans un monde de plus en plus interconnecté, assurer l'accès à une éducation de qualité n'est pas seulement une question de justice, mais aussi de développement global. La Journée internationale de l'éducation est l'occasion de renouveler notre engagement collectif en faveur d'une éducation qui ne laisse personne de côté.

Par Giacomo Bosio

Crédit photo: AICS Dakar

« Vision Sénégal 2050 : rôles des femmes, engagements et perspectives » : l’Italie confirme l’approbation d’un projet d’appui au leadership des femmes et des filles pour un montant de 5 millions d’euros

Une rencontre de deux jours s'est tenue à Dakar les 17 et 18 janvier sur le thème : « Vision 2050 du Sénégal : rôles des femmes, engagements et perspectives », organisée par le Ministère sénégalais de la Famille et des Solidarités.

Cet événement visait à donner la parole aux organisations féminines dans le but de partager les expériences et de réfléchir ensemble sur le rôle important des femmes dans la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050 aux côtés du Ministère, des acteurs institutionnels, des partenaires techniques et financiers et de la société civile.

Parmi les questions clés soulevées figurent la nécessité de politiques publiques visant à éliminer toutes les formes de discrimination et la reconnaissance effective des droits des femmes dans la société, l'appui à l'entreprenariat féminin et la lutte contre les violences basées sur le genre.

Le Directeur su diège de l'AICS à Dakar, Giovanni Grandi, a pris la parole pour réitérer la volonté de l'Italie d'accompagner le Ministère dans l'identification et la mise en œuvre de politiques publiques transformatrices essentielles à la réalisation d'un développement humain équitable.

Dans son discours, M. Grandi a confirmé l'approbation par le gouvernement italien du financement de 5 millions d'euros du Projet d'appui au leadership des femmes et des filles (PAREL/F).

Ce projet est le fruit d'une collaboration fructueuse avec le Ministère sénégalais et vise à promouvoir le leadership et l'autonomisation socio-économique des femmes et des filles.

Dans son discours d'ouverture, la Ministre de la Famille et des Solidarités, Maimouna Dieye, a souligné son appréciation du travail effectué par la Coopération italienne au Sénégal sur ces questions.

Les travaux des différentes commissions mises en place dans le cadre de l'événement ont permis d'identifier des pistes de participation des femmes à la mise en œuvre de la Vision Sénégal 2050 et de la Politique Nationale de Développement, ainsi que des actions phares pour promouvoir une nouvelle dynamique de développement en faveur du leadership féminin visant une transformation structurelle de la société, basée sur les principes de tolérance, de justice et de solidarité.

Par Chiara Barison

Crédit photo: 1. AICS Dakar/Chiara Barison; 2,3,4. Ministère de la famille et des solidarités 

Oser, changer. Le bureau de l’AICS à DAKAR lance une campagne numérique sur le thème de la violence économique pour les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre

«Votre profil nous intéresse mais idéalement, nous aimerions engager un homme».

C'est ainsi que débute la vidéo de Mairam Sy, une jeune agronome sénégalaise, qui raconte de manière directe et sans filtre son parcours professionnel, rendu difficile par les stéréotypes et les préjugés basés sur le genre.

Sy, avec d'autres agronomes, a créé en 2021 « Sunu Aliment Terre », une entreprise spécialisée dans la production et la transformation de produits agroalimentaires. Une entreprise entièrement féminine qui promeut l'autonomie et l'innovation.

Une histoire d'ambition et de détermination avec laquelle le bureau de Dakar de l'Agence italienne pour la Coopération au Développement (AICS) a voulu lancer la campagne de communication « Oser, changer » à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

Un podium, au début de la vidéo, place la personne au centre. Cette même personne qui est le pivot fondamental de la coopération au développement.

Un studio, épuré, sert de cadre. Un choix non anodin, qui projette totalement le public sur l'oratrice, son visage, son histoire, son audace.

Un éventail, à la fin de la vidéo, qui, comme le souffle d'air quand il s’ouvre, symbolise le changement.

Les protagonistes de cette campagne sont les promotrices de projets de coopération qui, par leur travail et leur engagement, contribuent à jeter les bases d'un monde plus juste et plus équitable.

Elles racontent leurs histoires inspirantes en abordant des sujets sensibles tels que la violence économique, la discrimination et la lutte quotidienne contre les stéréotypes de genre.

Leur expérience est l'histoire de parcours d'autonomie et de réseaux qui, grâce à la contribution de la Coopération italienne et aux projets mis en œuvre ensemble, deviennent représentatifs pour d'autres femmes.

La campagne de communication, promue à travers les réseaux sociaux du siège, est soutenue par Cheikh Moustapha, influenceur sénégalais et créateur numérique, en continuité avec la vidéo : « Chaque mot compte », au centre de la campagne de l'année dernière, qu'il a soutenue également.

Parallèlement, la présentatrice Khady Bijou Ndiaye, engagée depuis des années dans la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion des droits des femmes et des filles au Sénégal, a lancé la campagne sur ses canaux.

Oser, changer. Ensemble, nous pouvons.

Par Chiara Barison

Photos : AICSDakar/Chiara Barison

 

 

Sénégal – Inauguration d’installations de stockage et vente de produits agricoles dans le cadre du projet PIESAN

Le 15 octobre, ont été inaugurés à Sangalkam, dans la région de Dakar, la plateforme de commercialisation des produits agricoles, un magasin de stockage et les bureaux administratifs de la Fédération des Producteurs Maraichers des Niayes, réalisés dans le cadre du PIESAN, le Projet d’Intensification Éco-Soutenable de l’Agriculture dans les Niayes, financé par l'AICS.

La plateforme de commercialisation de 450 m² facilitera la vente des produits horticoles, réduira le nombre d'intermédiaires, améliorera la gestion des stocks et des commandes, garantira une plus grande transparence des prix et facilitera la collecte de données sur les tendances du marché pour soutenir la planification des cultures.

Le magasin de stockage, d'une superficie de 400 m² et d'une capacité de 500 à 800 tonnes de produits pour une durée de 4 mois, permettra de maintenir la qualité des produits récoltés, de gérer les stocks, de réduire les pertes post-récolte et de régulariser la commercialisation des produits horticoles.

L'inauguration a eu lieu en présence du Ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l'Elevage, M. Mabouba DIAGNE, du Chargé des Affaires de l'Ambassade d'Italie, Ludovico Banova et du Directeur de l'AICS à Dakar, Marco Falcone.

Par Giuseppe Busalacchi

Crédit photo : AICS DAKAR/Chiara Barison

 

 

L’Art Engagé : quand la créativité se met au service du changement

Une campagne de communication pour l'Initiative régionale d'urgence en faveur des populations affectées par la crise humanitaire et économique au Mali et au Sénégal - AID 12289 implique des artistes et des influenceurs sénégalais et maliens pour sensibiliser aux bonnes pratiques en matière de santé, de nutrition et de sécurité alimentaire et pour soutenir le secteur privé et l'entreprenariat local.

OMG, MAGUI et AMIRA sont trois jeunes chanteuses engagées pour les droits et l'autonomisation des femmes au Sénégal qui, au cours de la campagne, ont interviewé les fondatrices de microentreprises dans les zones rurales des régions de Kaolack et de Tambacounda.

Ces entreprises ont été accompagnées et soutenues dans le cadre de l'initiative financée par AICS grâce à l'intervention des OSC VIS, COOPI et LVIA, actives au Sénégal et au Mali avec le projet « Femmes, jeunes et entreprises sociales : piliers d'un avenir durable et inclusif ».

Les artistes ont rencontré des leaders communautaires et des femmes entrepreneuses pour discuter du rôle des femmes dans leurs communautés et de l'appui aux jeunes filles pour qu'elles acquièrent des compétences techniques et de gestion.

Au Mali, les artistes Dr Keb, Black AD et Alima Togola animeront leurs profils Instagram et Facebook avec des messages innovants, ainsi que les célèbres influenceuses Naissa et Marabelle, qui utiliseront Tik Tok comme plateforme de diffusion. Les artistes publieront des capsules vidéo qui s'adresseront à leurs différents publics pour lancer des pistes de réflexion sur certaines problématiques qui s'intensifient avec la crise humanitaire au Mali, particulièrement en ce qui concerne la malnutrition et la santé maternelle et infantile.

En outre, au Sénégal et au Mali, la campagne touchera les chaînes de télévision nationales par la diffusion de vidéos et la participation à des émissions sur des questions d'actualité.

L'idée est de créer des messages attractifs et intéressants qui capteront l'attention du grand public, en particulier des jeunes, à travers un langage immédiat et familier, celui de leurs artistes préférés.

Par Silvia Lami

Crédit photo : Aics Dakar/Makosi Prod

 

 

 

Le CERF alloue 3 millions pour les déplacés maliens en Mauritanie

En réponse à la situation critique des réfugiés maliens en Mauritanie, les Nations Unies ont annoncé l'allocation de 3 millions de dollars sur le Central Emergency Response Fund (CERF), le Fond central pour les interventions d’urgence des Nations Unies, également soutenu par l'Italie, afin de permettre une réponse efficace et rapide aux crises humanitaires par les organisations sur le terrain.

L'allocation du CERF vise à soutenir 38 000 réfugiés maliens et communautés d'accueil dans la région du Hodh Chargui à travers une réponse multisectorielle dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition, de la protection, de la gestion des camps et des abris, de l'assainissement et de l'accès à l'eau.

En 2023, la Mauritanie a connu un afflux constant de réfugiés en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, passant de 12 000 en 2022 à 55 000 en 2023, avec un pic d'augmentation en novembre et décembre 2023. Environ 41 000 réfugiés maliens étaient présents dans la région du Hodh Chargui, à la frontière avec le Mali, à la fin de l'année 2023 et d'autres ont continué d'arriver en janvier. Cette situation a entraîné une surpopulation dans les campements existants, la création de nouveaux campements et une pression accrue sur les services et ressources limités d'une région soumise aux chocs climatiques, en termes de nourriture, d'eau, de santé et de logement. Selon le Cadre Harmonisé, en novembre 2023, la région était la deuxième région la plus touchée par l'insécurité alimentaire dans le pays (CH Phase 3+) et cette situation devrait s'aggraver d'ici mars 2024.

À l'occasion de la Conférence annuelle des donateurs de haut niveau du Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF), l'Italie a confirmé sa contribution financière pour l'année 2023 d'un montant de 15 millions d'euros pour soutenir l'instrument financier humanitaire le plus important de l'ONU. Comme convenu entre la MAECI et le Secrétariat du CERF, le soutien italien au Fonds, tout en restant formellement et administrativement une contribution sans contraintes de destination, peut être renforcé avec une orientation régionale - principalement sur le continent africain.

En 2023, un financement important a été approuvé pour faire face aux multiples crises qui affectent le continent africain. En ce qui concerne les crises sécuritaires et migratoires dans la zone sahélienne, le fonds a alloué pas moins de 27 millions de dollars pour soutenir les réfugiés et les personnes déplacées (14 millions de dollars pour le Tchad, 7 millions de dollars pour le Mali et 6 millions de dollars pour le Cameroun) et 9 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires causés par les violences au Burkina Faso.