Mali – Consultation sur le Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire : Vers une approche durable et inclusive

Sous la présidence de Son Excellence Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, une consultation importante s'est tenue le 26 mai 2025 autour du Plan National de Réponse à l'Insécurité Alimentaire. Cet événement a réuni des acteurs clés du secteur humanitaire et du développement, notamment le Ministre Commissaire à la Sécurité Alimentaire, le Chef de la Délégation de l'Union Européenne, les représentations diplomatiques accréditées au Mali, ainsi que plusieurs partenaires techniques et financiers engagés dans la lutte contre la vulnérabilité alimentaire.

Un engagement fort pour la protection des populations vulnérables

Selon les estimations actuelles, le Mali compte environ 5,9 millions de personnes nécessitant une assistance humanitaire en raison de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. La crise prolongée dans le pays a entraîné une vulnérabilité extrême, avec 8,8 millions de personnes en situation de besoin, dont 1,8 million nécessitant une assistance humanitaire urgente.
Ces chiffres mettent en évidence la gravité de la crise et la nécessité d'une réponse coordonnée pour assurer l'accès à la nourriture, aux services de santé et à la protection des populations les plus vulnérables. Ce Plan National de Réponse, conçu et mis en œuvre par le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, s'inscrit dans une stratégie visant à protéger la vie et la dignité des populations les plus touchées par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle. Son objectif principal est de garantir une assistance multisectorielle d’urgence, en adéquation avec une vision centrée sur les besoins fondamentaux des citoyens dans les politiques publiques nationales.

Pour faire face à cette crise alimentaire, le plan prévoit une intervention ciblée pour environ 4,7 millions de personnes vulnérables, avec un budget global de 704 millions d'euros, réparti entre des secteurs clés tels que la sécurité alimentaire et nutritionnelle, pour garantir un accès suffisant à des aliments de qualité; la santé, afin de répondre aux besoins liés à la malnutrition et autres urgences sanitaires; l'éducation, pour assurer la continuité de l'apprentissage malgré les difficultés socio-économiques; l'hygiène et assainissement, afin d'améliorer les conditions de vie et prévenir les risques sanitaires.

Rôle stratégique de l'AICS et du projet Brigade Verte

Lors des discussions, il a été souligné l'engagement crucial de l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), qui soutient des programmes innovateurs en matière de sécurité alimentaire et de résilience socio-économique des communautés maliennes. L'AICS, déjà impliquée dans de nombreux projets dans le pays, a démontré l'importance d'une approche intégrée, avec un accent particulier sur le renforcement des capacités productives locales, comme en témoigne le projet de crédit d’aide "Brigade verte pour l’emploi et l’environnement".

Cette initiative stratégique, mentionnée à plusieurs reprises lors de la rencontre, est axée sur la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre la désertification.

L'AICS travaille en étroite collaboration avec les autorités maliennes, afin de promouvoir des pratiques agricoles éco-responsables, contribuant à atténuer l'impact du changement climatique et à garantir une sécurité alimentaire durable.

Vers une transition résiliente et durable

Lors de son intervention, le Ministre Abdoulaye DIOP a souligné l'engagement des partenaires humanitaires, tout en rappelant que l'objectif du Mali ne doit pas être une dépendance permanente à l'aide humanitaire, mais plutôt une transition vers la résilience et le développement durable. Il a insisté sur l'importance d'une action collective, dans laquelle tous les acteurs collaborent pour offrir des réponses efficaces et coordonnées aux besoins du pays.

Recommandations et renforcement de la coordination

L'événement a également comporté une séquence de discussions, au cours de laquelle les partenaires techniques et financiers ont partagé leurs analyses et formulé des recommandations visant à optimiser la gestion des aides et à renforcer les synergies avec les stratégies gouvernementales. Parmi les principales actions proposées : une meilleure intégration entre l’aide humanitaire et les stratégies de développement, pour garantir une réponse plus pérenne, un renforcement du soutien aux institutions locales, afin d’optimiser la gestion des ressources et des interventions; une collaboration accrue entre les partenaires, pour éviter les doublons et améliorer la distribution des ressources.

La consultation sur le Plan National de Réponse à l'Insécurité Alimentaire représente une avancée majeure pour le Mali, non seulement pour faire face aux urgences humanitaires, mais aussi pour poser les bases d'une stratégie de résilience et de développement durable. Le succès du plan dépendra désormais de son exécution efficace, avec une coordination renforcée entre les institutions publiques, les acteurs locaux et les partenaires internationaux, afin de garantir un impact tangible et durable sur la sécurité alimentaire du pays.

Crédit photo: Ministère des affaires étrangères du Mali

 

Crédit photo: Ministère des affaires étrangères du Mali

MACFRUT 2025 conclut : le professeur sénégalais Michel B. Diop récompensé pour son exposé

Lors de la dernière journée du salon Macfrut, la délégation du siège de l'AICS à Dakar a participé à diverses activités.
Les entrepreneurs sénégalais, accompagnés de représentants institutionnels, ont pris part aux derniers rendez-vous B2B avec les exposants italiens.
L’expert agronome de l’AICS Dakar, Dr Giuseppe Busalacchi et le coordinateur du projet PIESAN, Dr Tanor Meissa Dieng, ont pris part au panel intitulé « Le rôle du crédit d’aide dans le développement agroalimentaire : expériences et opportunités » organisé par le siège de l'AICS à Rome.

Ils ont respectivement illustré les défis et les opportunités du développement rural au Sénégal et les initiatives de la Coopération italienne, ainsi que les résultats obtenus, l’impact et les enseignements tirés de la mise en œuvre du projet PIESAN, financé par l’AICS avec un crédit d’aide de 10 millions d’euros.

Par la suite, l’expert agronome de l’AICS Dakar a facilité une rencontre entre le Directeur Général de l’ANER et le Prof. Giancarlo Colelli, professeur titulaire de la chaire des technologies post-récolte à l’Université de Foggia, afin de discuter de la co-conception d’une nouvelle initiative financée par l’AICS pour l’installation de chambres froides solarisées destinées au stockage de produits horticoles.

La journée s’est conclue par l’attribution, par le comité technique du congrès international Frutic 2025, du deuxième prix de la meilleure présentation orale à l’intervention « Potential for a low-cost greenhouse technology to optimize drying conditions of fruits and vegetables in Senegal for storage » du Prof. Michel Bakar Diop, professeur et chercheur en Sciences Agronomiques et Technologies Alimentaires à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

 

Le siège AICS de Dakar protagoniste a MACFRUT2025

Le 7 mai, les délégués sénégalais invités par l'AICS Dakar au salon Macfrut - le célèbre salon international dédié aux fruits et légumes, qui se tient à Rimini, en Italie - ont été les protagonistes des activités pédagogiques et de vulgarisation organisées parallèlement à la foire.

Le Directeur de l'Agence Nationale pour les Énergies Renouvelables du Sénégal (ANER), Dr Diouma KOBOR, a participé au panel intitulé « Agrivoltaics: Harvesting solar energy in the Mediterranean » organisé par Res4Africa, au cours duquel plusieurs partenaires internationaux ont discuté des évolutions de l'application du photovoltaïque dans leurs pays respectifs, en partageant programmes et défis à relever dans un avenir proche.

Le Dr KOBOR a présenté l’état actuel du photovoltaïque au Sénégal, en soulignant les immenses potentialités du pays grâce à une moyenne annuelle d’irradiation solaire très élevée. Il a également présenté les futurs projets de l’ANER, notamment un projet en cours de finalisation avec l’AICS Dakar, visant à installer des chambres froides pour le stockage de produits horticoles, alimentées par des panneaux solaires.

Le Dr Michel Bakar Diop, professeur et chercheur en Sciences Agronomiques et Technologies Alimentaires à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a quant à lui participé à la conférence Frutic 2025, où il a présenté une communication intitulée « Potential for a low-cost greenhouse technology to optimize drying conditions of fruits and vegetables in Senegal for storage ».

Il y a exposé les résultats des recherches de l’Université de Saint-Louis sur le séchage solaire des produits horticoles à l’aide de technologies accessibles aux petits agriculteurs locaux.

Le siège de l’AICS à Dakar présent à la 42ème édition de MACFRUT, la foire internationale dédiée aux fruits et légumes

Cette année également, le siège régional de Dakar de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) participe à Macfrut, le célèbre salon international dédié aux fruits et légumes, qui se tient à Rimini, en Italie, du 6 au 8 mai 2025. Cet événement constitue une opportunité importante pour renforcer les collaborations entre l’Italie et l’Afrique, promouvoir l’échange de savoir-faire et favoriser le développement du secteur agricole, en particulier en ce qui concerne la production et la commercialisation des produits frais.

La délégation sénégalaise, invitée par le AICS Dakar et conduite par un expert agronome dudit siège, est composée d’un représentant du Ministère sénégalais de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage (MASAE), de deux représentants de l’Agence Nationale des Énergies Renouvelables, d’un représentant du secteur privé et d’un professeur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

Le 6 mai, premier jour du salon, le stand de l’AICS Dakar a eu l’honneur de recevoir la visite du Ministre italien de l’Agriculture, M. Francesco Lollobrigida, qui s’est entretenu avec nos délégués tout en découvrant les produits alimentaires locaux réalisés dans le cadre du Projet d’Intensification Éco-durable de l’Agriculture dans les Niayes (PIESAN), financé par l’AICS au bénéfice du MASAE.

Crédit photo: AICS

Crédit photo: AICS Dakar

Mali – Distribution de kits alimentaires aux populations vulnérables de Bamako, Koutiala et Douentza à travers la contribution de la Coopération italienne

Hier à Bamako, au siège de l'Office des produits agricoles du Mali (Opam), s'est tenue une cérémonie de distribution de kits alimentaires en faveur des populations vulnérables de Bamako, Koutiala et Douentza, organisée conjointement par l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire, en présence de S.E. l'Ambassadeur d'Italie à Bamako, S.E. Stefano A. Dejak.

La distribution a été financée par l'AICS dans le cadre de l'initiative régionale d'urgence en faveur des populations affectées par la crise humanitaire et économique au Mali et au Sénégal, démarrée en octobre 2022.

L'initiative, dotée d'un budget total de 2.685.500.000 cfa (4.100.000 di Euro) et d'une durée de 31 mois, a renforcé la résilience des populations les plus affectées par la crise actuelle, en mettant l'accent sur les femmes et les enfants. L'intervention a permis d'améliorer la sécurité alimentaire, de lutter contre la malnutrition, de consolider les services de santé de base et la protection des groupes les plus vulnérables.

Au cours de la cérémonie, le Directeur de l'AICS à Dakar, Giovanni Grandi, et le Ministre de la Sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, ont remis 450 sacs de riz de 50 kg, 125 sacs de mil de 100 kg, 9. 000 paquets de spaghetti, 100 sacs de sucre de 50 kg, 150 sacs de lait en poudre de 25 kg et 200 bidons d'huile de 20 litres, qui seront distribués par le ministère malien de la sécurité alimentaire à plusieurs orphelinats de Bamako et Koutiala et à de nombreux enfants vulnérables et déplacés de Douentza.

Cette action s'inscrit dans le cadre de l'engagement plus large de l'Italie au Mali, qui comprend des interventions dans les domaines de la sécurité alimentaire, du développement rural, de l'environnement, des énergies renouvelables, de l'éducation et du développement du secteur privé local en faveur des groupes les plus vulnérables.

Une collaboration solide soutenue par l'engagement quotidien de la Coopération italienne dans la région.

Lancement du PROGRESS, un programme pour l’économie sociale et solidaire au Sénégal

Le vendredi 21 mars, le nouveau projet PROGRESS (Programme d'Appui aux Acteurs de l'Economie Sociale et Solidaire) du Ministère de la Microfinance et de l'Economie Sociale et Solidaire et soutenu par l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) a été lancé à Kompentoum, dans la région de Tambacounda au Sénégal.

Le lancement a été présidé par le Premier Ministre, Ousmane Sonko, le Ministre de la Microfinance et de l'Economie Sociale et Solidaire, Alioune Dione et le Ministre de la Formation Professionnelle et Technique et Porte-parole du gouvernement sénégalais, Amadou Moustapha Ndieck Sarre. L'Italie était représentée par la Chargée d’Affaires de l’Ambassade d’Italie au Sénégal, Alessia Quartetti, et le Chef du bureau de l'AICS à Dakar, Giovanni Grandi.

Le PROGRESS représente une étape supplémentaire dans le partenariat entre l'Italie et le Sénégal pour le développement économique et social du pays. L'Italie, en effet, à travers le soutien de l'AICS au Ministère de la Microfinance et de l'Economie Sociale et Solidaire, grâce à cette nouvelle initiative, réaffirme son engagement en faveur de tous ces sujets sociaux et économiques, coopératives, entreprises sociales, groupements d'intérêt économique et associations, qui constituent une grande partie du tissu entrepreneurial local.

Les autorités sénégalaises, à travers la Stratégie Nationale de Développement 2025-2029 de l'Agenda pour la Transformation Sénégal Vision 2050, ont mis au premier plan l'appui financier et technique aux acteurs de l'économie sociale et solidaire, conscientes que la promotion d'un développement inclusif nécessite le travail quotidien de l'ensemble de ces acteurs.

En effet, les coopératives, les entreprises sociales, les groupements d'intérêt économique et les associations, en plus de mener des activités économiques dans des secteurs clés tels que l'agro-industrie, contribuent de manière décisive au processus de consolidation de la cohésion sociale, ingrédient indispensable à l'amélioration des conditions de vie des populations locales réparties sur l'ensemble du territoire.

 

Des compétences en pleine expansion? La voix des protagonistes de la formation en agroécologie promue par le Programme de Migration pour le Développement, soutenu par l’AICS

Comment les étudiants qui ont bénéficié du projet MDP mis en œuvre par l'Organisation Internationale pour les Migrations évaluent ils la formation en agroécologie? Quelles compétences estiment ils avoir acquises ?

Afin d’approfondir l'effet à court terme de la formation et de mieux comprendre les compétences acquises, les expertes de l'AICS Dakar ont mené une mission de suivi pour rencontrer un groupe de participants et organiser avec eux un focus group semi structuré.

Au Sénégal, dans la région de Saint-Louis, le projet prévoit, entre autres activités, de former 100 jeunes à la filière agricole, de la production à la commercialisation, dans l'objectif de les préparer à devenir entrepreneurs agricoles ou à intégrer la gestion d’exploitations agricoles intégrées.

Lors de la visite, en octobre 2024, 31 jeunes avaient déjà complété le premier cycle de formation, avec une participation active et un engagement significatif de la part des bénéficiaires, comme l’a confirmé le formateur ainsi que les résultats du test de fin de formation.

Le focus group a réuni 11 jeunes, 5 filles et 6 garçons, âgés de 21 à 30 ans et résidant dans la région de Saint-Louis. Les participants ont été sélectionnés sur la base de leur engagement actif durant les 3 mois de formation, tout en maintenant une répartition équilibrée en termes de genre et d'âge. Il convient de souligner que les résultats du focus group ne sont pas généralisables à l’ensemble des bénéficiaires, mais offrent un aperçu intéressant des effets potentiels de la formation.

L'activité participative a débuté par une réflexion collective sur les compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail, suivie de l’identification de celles qui ont été les plus développées grâce à la formation reçue. Voici les compétences les plus fréquemment mentionnées par les bénéficiaires, classées par ordre d'importance:

  • Élaboration d'un business plan – Acquisition des outils nécessaires pour structurer une idée entrepreneuriale, en évaluer la faisabilité économique et assurer sa durabilité à long terme.
  • Connaissance du marché – Meilleure préparation aux opportunités de vente et aux stratégies commerciales efficaces dans la région d’intervention.
  • Compétences techniques en agroécologie – Apprentissage de nouvelles techniques agricoles, d'élevage et d'aquaculture durables.
  • Capacité de transformation des produits – Techniques pour transformer les produits agricoles en biens commercialisables.
  • Compétences en gestion et entrepreneuriat – Aptitudes à la gestion des ressources humaines et financières.
  • Compétences en informatique et communication – Capacité à utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir des activités et des produits.

Chaque participant a évalué son niveau de compétence dans ces six domaines avant et après la formation, en utilisant une échelle avec une valeur minimale de 1 à une valeur maximale de 5.

Les scores moyens présentés dans le graphique radar (à droite) montrent une amélioration dans toutes les compétences après la formation (ligne continue). En particulier, la capacité de transformation des produits agricoles a enregistré la plus forte progression, avec une augmentation moyenne de +2,5 points, confirmant l'importance de ce sujet dans le programme de formation.

Cependant, les compétences en informatique et communication ont connu une amélioration plus limitée (+0,4 point en moyenne). Bien que cet aspect n’ait pas été explicitement abordé dans le programme de formation, il a été souligné par les participants comme un domaine d’intérêt essentiel pour le développement d'une idée entrepreneuriale. Cela suggère qu'il pourrait être intégré dans les futures formations.

Outre ces améliorations, un résultat positif de la formation réside dans “l'idée de se constituer en GIE (Groupement d’Intérêt Économique) pour la production agricole, comme première étape, avec l’intention de progresser également dans l’élevage et l’aquaculture, grâce aux connaissances acquises qui nous fournissent une base solide sur laquelle construire", explique un bénéficiaire lors de l'activité.

Ce résultat, en partie inattendu, démontre que le projet a non seulement renforcé les compétences techniques des participants, mais a également stimulé la collaboration et l’entrepreneuriat collectif, jetant ainsi les bases de la création d’un groupe de travail formel.

Le projet triennal (2023-2026) "Promotion de la Migration Intra-Régionale de Main-d'Œuvre pour le Développement Local dans les Pays d'Afrique de l'Ouest - Programme de Migration pour le Développement (MDP)" est mis en œuvre par l'OIM dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest : Sénégal, Guinée Conakry, Guinée-Bissau et Gambie.

Ce projet vise à promouvoir une mobilité sûre, ordonnée et régulière, tant au niveau national que transfrontalier. Plus précisément, il cherche à équilibrer l’offre et la demande de main-d’œuvre, en favorisant l’emploi des jeunes et en soutenant la création d’activités génératrices de revenus. Dans cette optique, les principales activités du projet incluent : la formation des jeunes, le soutien aux Petites et Moyennes Entreprises, la sensibilisation et le renforcement des capacités des autorités transfrontalières, des études de marché.

 

 

Dakar – Lancement du programme PAQ-SPE pour l’amélioration des services socio-éducatifs de protection de l’enfance au Sénégal

Le Programme d'amélioration de l'accès et de la qualité des services socio-éducatifs de protection de l'enfance (PAQ-SPE), un projet financé à hauteur de 3 millions d'euros par l'Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et mis en œuvre par le Ministère de la Justice, a été officiellement lancé aujourd'hui au centre polyvalent de Thiaroye.
Situé dans la banlieue de Dakar, ce centre est un point de référence important pour l'accueil des mineurs en situation de vulnérabilité, leur offrant à la fois un accompagnement résidentiel et de jour. Le programme PAQ-SPE, qui concerne les structures d'accueil et de formation des mineurs en situation de vulnérabilité et/ou de conflit avec la loi, vise à réhabiliter et à moderniser les structures afin d'assurer une meilleure qualité et des normes plus élevées en matière de sécurité, d'hygiène et d'accessibilité, y compris des besoins spécifiques pour les personnes en situation d’handicap, pour les garçons et les filles hébergés dans les centres.
La cérémonie de lancement s'est déroulée en présence du Ministre de la Justice du Sénégal, Ousmane Diagne, du Directeur de l'AICS à Dakar, Giovanni Grandi, des enfants des centres de Thiaroye, Pikine et Cambèrene, ainsi que d'autres représentants du Ministère de la Justice, du Ministère de la Famille et de la Solidarité et des partenaires techniques et financiers.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'un plan de création de trois nouveaux centres d'accueil, de rénovation de quatre autres et de renforcement des services socio-éducatifs pour plus de 15.000 enfants en danger.
Une attention particulière sera accordée à la formation des éducateurs, afin d'assurer un meilleur accompagnement éducatif et une réinsertion sociale et économique des mineurs.
Le projet, qui s'inscrit dans le cadre des politiques internationales sur les droits de l'enfant, souligne l'engagement commun de l'Italie et du Sénégal à améliorer la protection des enfants et à contribuer à un avenir plus inclusif et respectueux des droits de l'homme.

Thiès – Le Forum international de clôture du projet Réseaux au travail – Parcours en commune pour les jeunes et les femmes au Sénégal a été un moment fort de rencontre et de capitalisation d’expériences

Les 11, 12 et 13 février, le forum international final du projet Réseaux au travail - Parcours en commune pour les jeunes et les femmes au Sénégal s'est tenu aux Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès.
Le projet, promu par la Région Piémont et cofinancé par l'Agence italienne pour la coopération au développement dans le cadre de l'appel 2019 pour les entités territoriales, a débuté le 1er mai 2022 et se terminera le 30 avril.
L'objectif de l'initiative est de soutenir les Autorités locales sénégalaises dans la définition de stratégies visant à offrir davantage d'opportunités de travail décent aux jeunes et aux femmes.

Le projet a été mis en œuvre par un réseau très riche de partenaires, composé en Italie de la Région de Sardaigne, la Municipalité de Turin, la Municipalité d'Asti, la Municipalité de Cuneo, la Municipalité de Carmagnola, ENAIP Piedmont, RE. TE ong ; CISV, LVIA, CPAS onlus, ENGIM, Cisao - Université et Polytechnique de Turin, CIF OIL Turin, Compagnia di San Paolo, Co.Co.Pa, ANCI Piemonte, COP et au Sénégal par la Commune de Thiès, Commune de Pikine Est ; Commune de Louga ; Commune de Koubalan ; Commune de Ronhk, CEFAM ; Association KDES.

La première journée du forum, ouverte officiellement par le Gouverneur de Thiès, a été inaugurée par les vœux des maires, de l'AICS et de la Région Piémont. Le matin, les résultats du projet ont été présentés et l'après-midi, les rapports des cinq communes sénégalaises directement impliquées dans l'initiative ont fait l'objet d'une discussion approfondie.

Le deuxième jour a été consacré à une table ronde réunissant des experts du projet et des organismes extérieurs sur les stratégies de placement des jeunes. L'après-midi, des groupes de travail approfondis ont été organisés sur les différents thèmes du projet (partenariats territoriaux, gouvernance locale des services de l'emploi et stratégies réussies de placement et de pérennisation des centres de services).

Enfin, la dernière journée a été consacrée à l'élaboration participative d'une déclaration d'intention finale. A l'issue des travaux, le deuxième salon de l'emploi de Thiès a été officiellement inauguré par le maire.
Le Forum, caractérisé par la qualité des interventions, a mis en évidence les excellents résultats obtenus par le projet et a représenté un moment important de rencontre et de capitalisation des expériences des trois années d'activité.

Partenariat entre l’Italie et le Sénégal : lancement de la première phase d’insertion professionnelle des jeunes diplômés du projet PAIJEF

Les relations de partenariat entre l'Italie et le Sénégal dans le domaine de la formation professionnelle, du placement et de la création d'emplois se consolident de plus en plus. En effet, une importante cérémonie s'est tenue aujourd'hui pour lancer la première phase des premières opportunités d'emploi à travers des contrats de stage de 10 mois pour les jeunes diplômés tant au niveau professionnel qu'universitaire. En présence du Ministre de la Formation Professionnelle et Technique, M. Amadou Moustapha Ndieck Sarre, du Ministre du Travail et de l'Emploi, M. Abass Fall, et du du Ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement des Territoires, M. Moussa Bala Fofana, l'Ambassadeur d'Italie à Dakar, S.E. Caterina Bertolini, et le Directeur de l'AICS à Dakar, Giovanni Grandi ont assisté à la cérémonie de lancement de la première phase d'insertion professionnelle du « Projet d’Appui à l’Insertion Professionnelle des Jeunes et des Femmes Formés (PAIJEF) ».

Cette première phase a permis de placer 462 jeunes diplômés (57% de femmes et 7 personnes en situation d’handicap) dans 345 entreprises locales dans les 14 régions du pays. Depuis 2020, la Coopération italienne soutient les politiques d'insertion professionnelle au Sénégal, dans une première phase à travers le projet PASPED, financé par l'UE et mis en œuvre par AICS en collaboration avec CDP, qui a permis d'insérer 2 306 jeunes hommes et femmes dans 1 064 entreprises au cours de la période 2020-2022, malgré l'apparition de la pandémie de COVID.

Cette réalisation a permis à l'AICS en collaboration avec le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique de structurer le projet PAIJEF en collectant les meilleures pratiques du PASPED et en les portant à l'échelle nationale.  Dans ce cadre, les jeunes sénégalais ont démontré au fil des années leur volonté d'intégrer le marché du travail, en répondant de manière extraordinaire aux opportunités soutenues par l'AICS. En effet, sur la période 2020-2022, pour 2100 postes de stage d'une durée de 9 à 12 mois, 33 000 candidatures ont été reçues dans les 6 régions d'intervention du PASPED.

En outre, pour cette première phase de placement du PAIJEF, environ 8 000 candidatures ont été enregistrées dans les 14 régions pour les 462 postes de stage de 10 mois. Dans ce contexte très diversifié et complexe, grâce aussi à la contribution du projet « FIT ! Sénégal. Horizon Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026 », cofinancé par l'Union européenne, la collaboration entre l'AICS, le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique et le Mécanisme Territorial de Premier Emploi des Agences Régionales de Développement (ARD) dans les 14 régions est fondamentale, ce dernier étant un service public qui permet le rapprochement de la demande (entreprises) et de l'offre (jeunes diplômés) au niveau territorial par le biais d'appels à candidatures annuels, publics et transparents.

Les données citées jusqu'à présent confirment, d'une part, la nécessité de promouvoir un processus structuré d'industrialisation du pays qui puisse, à moyen et long terme, créer des opportunités d'emploi généralisées dans les secteurs économiques stratégiques et, d'autre part, à très court terme l'urgence de créer un système d'incitation et de soutien au processus d'insertion professionnelle tel qu'envisagé, par exemple, par le Dispositif Territorial de Premier Emploi coordonné par les ARD, une expérience créée grâce à l'AICS sur laquelle le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique base ses politiques d'insertion professionnelle des jeunes sur le marché du travail.

En conclusion, il est important de souligner que l'AICS continuera d'appuyer le Ministère de la Formation Professionnelle et Technique de la République du Sénégal, en particulier, avec l'objectif de placer au moins 10 000 jeunes diplômés et d'appuyer au moins 3 000 entreprises locales dans les 14 régions du pays d'ici 2026.